Without Forgery
Papa, ex-marine, est grand collectionneur d'artefact du IIIeme Reich et ses amis font partit de groupes suprématistes.
Maman conservatrice pieuse ne croit que ce que dit le pasteur Jones. Ashley, l'ainé s'est lancée à l'extrême droite de la politique. Le troisième, Andrew a troqué sa carrière de collégien pour un centre de redressement et la dernière, Dakota n'a plus le droit
d'approcher la petite Katia, noire de peau de son état. Au milieu de tout ce beau monde, Stirling grandit et s'épanouit dans un foyer aimant duquel on ne peut pas nier les efforts fait pour apporter aux quatre enfants stabilité et éducation. Peut-être a l'extrême, dans un environnement régi par la loi martiale. Son identité, c'est son environnement. D'aucuns s'identifient au monde par ce qui lui apporte, lui mesure la qualité de ses actes par la satisfaction qu'en retire son entourage. Jouer avec Jon le petit asiatique en primaire, moins douze points. S’intéresser aux militaria, plus huit points. Affirmer que la prolifération des armes aux USA fait plus de dégât que le terrorisme, moins cent points. Admettre que Martin Luther King est un communiste homosexuel surcoté dans les livres d'histoire, plus cent cinquante points. Sortir chastement avec Hannah Jones, la fille du pasteur, banco. Un résumé simpliste serait de dire que Stirling est un brillant brin de nazi soumit à la dictature parentale, un fier symptôme d'une époque où le virus du racisme refait surface. Mais serait-ce bien juste ? Peut-être pas, mais c'est bien là, la seule chose que les bien-pensants voudront voir en ce jeune homme.